Bonnes fêtes de fin d’année

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Dans la dernière newsletter dédiée aux parents et envoyée mardi 21, j’ai exceptionnellement écrit un petit mot, cette fois-ci personnel et non institutionnel. Je me suis demandé si je devais le partager dans le blog. Ce message n’a pas vocation à être polémique mais davantage à rassembler avec l’ambition de porter un peu de paix dans le monde trouble d’aujourd’hui. Je me suis posé la question car on peut le considérer comme « politique » et on peut s’interroger sur la pertinence ou sur la congruence d’un tel message ici. Une entreprise a-t-elle un rôle à jouer dans la chose politique ? D’un point de vue institutionnel, je suis encore partagé. En tant que citoyen, je pense de plus en plus qu’il est nécessaire de se positionner. Même si, ici, je me positionne dans un idéal de société fruit d’un espoir d’un « faire société » qui aujourd’hui, à mes yeux, n’existe pas (ou plus). Voici ce message :

Aujourd’hui, nous sommes le 21 décembre 2021. C’est le Solstice d’hiver (phase ascendante) qui s’articule avec le solstice d’été (phase descendante) ; les deux portes solsticiales représentées par les deux faces de Janus et plus tard les deux Saint-Jean. Aujourd’hui c’est la porte hivernale qui introduit la phase lumineuse. La transition de Janus par sa dualité exprimée. Le commencement et la fin.

J’aime bien les fins d’année. Elles sont souvent un moment propice à la réflexion, à l’introspection, au retour sur soi à travers un « bilan d’année » écoulée. Je me remémore les événements, les rencontres, les échanges, les réflexions qui ont fait que la personne que j’étais il y a un an n’est plus la même que celle que je suis aujourd’hui. C’est aussi un moment pour me projeter dans la façon dont j’ai envie de vivre demain, l’année prochaine. Me projeter dans mes projets personnels et professionnels. Me projeter dans la façon dont j’ai envie de nourrir mon corps, mon âme et mon esprit.

Je constate autour de moi, et un peu partout aussi je trouve, beaucoup de fatigue, de colère, de désillusion, d’incompréhension, de haine, d’injustice, d’intolérance, de fatalité, de résignation et j’en passe ; liste non exhaustive. Bref, tellement de choses bien légitimes et compréhensibles que nous sommes probablement nombreux à ressentir chacune et chacun à notre façon.

Nous traversons une période trouble et pour ma part, je suis fatigué et écoeuré de voir la guerre que les gens se font entre eux. Nous finirons par sortir de cette foutue pandémie mais une fois le virus vaincu, nous continuerons probablement de nous taper dessus comme on sait si bien le faire depuis le début de l’humanité.
À quoi bon vaincre un virus si nous sommes, entre temps, devenus si emplis de haine, de rejet de l’autre, de jugement à l’emporte-pièce et d’intolérance que nous n’arriverons même pas à vivre ensemble. Tout ça pour ça.

L’humain est vraiment capable du meilleur comme du pire. Et malheureusement, en ce moment, c’est surtout le pire qui sort victorieux. Nous sommes notre propre virus sans même nous en rendre compte. Depuis la nuit des temps, les ténèbres ont toujours su être attirantes et fascinantes. Elles sont la victoire des passions sur la raison, des vices sur la vertu, des ténèbres sur la lumière, de l’animalité sur l’humain, du mal sur le bien. Elles savent se parer de leurs plus beaux atouts en se faisant passer pour la lumière qui les attire aussi et ont toujours exercé un très grand pouvoir de séduction. Il est souvent difficile de leur résister. Ce qu’elles ne nous disent pas, c’est qu’elles sont un poison pour nous-mêmes. Une fois qu’elles nous habitent, elles nous consomment et nous mourons à petit feu sans en avoir conscience. Et lorsqu’on s’en rend compte (quand on s’en rend compte !), il est souvent trop tard.

Je nous souhaite à toutes et tous de trouver la sécurité qui convient à chacune et chacun. Que ce soit la sécurité matérielle, la sécurité de votre santé ou celle des autres, la sécurité d’une présence réconfortante, la sécurité d’un morceau de musique qui vous apaise, la sécurité de l’odeur d’un pain d’épices qui vous réchauffe, la sécurité d’un lieu qui vous rassure ou encore celle d’un souvenir qui fait joli dans votre paysage mental.

Je nous souhaite à toutes et tous de trouver l’amour, la reconnaissance, la tolérance, l’écoute et la compréhension que nous recherchons toutes et tous à différents niveaux et de différentes manières. C’est vraisemblablement tout ça réuni qui nous permettra de survivre véritablement. Je nous souhaite de vaincre notre pire et de retrouver notre meilleur.

Dans cette période sombre, pleine d’illusions et d’égarements, je repense à cette fameuse trêve de Noël de 1914 où plusieurs brefs cessez-le-feu non officiels ont eu lieu pendant le temps de Noël et le Réveillon de Noël entre les troupes allemandes, britanniques, belges et françaises dans les tranchées.

Je nous souhaite donc de retrouver l’humanité que nous avons malheureusement perdue aujourd’hui. Celle de nos aïeux qui ont su trouver dans une période encore plus sombre et dramatique de notre Histoire que nous partageons collectivement et qui nous unit par la mémoire que celle que nous traversons aujourd’hui. Puisse l’humanité de nos aïeux nous servir d’exemple et nous guider en cette fin d’année 2021 et pour toute l’année 2022 afin que nous apprenions (enfin ?) à être unis ensemble et non à nous opposer les uns aux autres en ne faisant que reproduire les mêmes erreurs du passé. L’Histoire témoigne que les ténèbres humaines font bien plus de victimes que n’importe quel virus biologique.

Je vous aime, vous qui êtes derrière votre écran et qui lisez ce message même si on ne se connaît pas forcément.

Prenez soin de vous et de vos proches. 

Jean-Noël

Jean-Noël Lorriaux

Chef de projet digital, fondateur de Khelasys et formateur en compétences numériques

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